Temps prédéterminés versus chrono : un but, deux approches
Un même objectif : analyser le travail pour l'améliorer

Mesurer les performances restent un paramètre vital pour une entreprise, et la précision de ces mesures est la garantie de leur perennité :
- si les produits ou les services sont vendus trop chers et l'entreprise perdra des clients et sera en dehors du marché,
- si les produits ou les services ne sont pas vendus assez chers ils ne dégagent pas assez de marge, et l'entreprise ne sera pas rentable, ne pourra pas investir ni renouveler son offre et ne sera pas pérenne.
Il existe plusieurs méthodes pour mesurer les performances, et la mesure des temps (de production, de process, de stockage, de préparation, de logistiques, ...) reste la méthode la plus rigoureuse et la plus proche de l'activité réelle.
Reste que la mesure des temps ne doit pas être le résultat recherché, mais un outil au service de la démarche d'amélioration continue des perfromances globales des entreprises ou des structures.
MOST : imaginer et évaluer le travail pour toutes les situations, même celles qui n'existent pas encore

L'avantage de MOST est que la même démarche et les mêmes outils s'utilisent :
- en phase conception, quand les activités de travail ne sont encore que des hypothèses : pouvoir échanger sur le comment ça va se passer permet d'enrichir les solutions, de leur apporter des données pertinentes pour faire des choix éclairés et judicieux ;
- en phase de démarrage, pour accompagner dans la formations aux activités prévues et pouvoir être rapidement et efficacement réactif dans les corrections et les améliorations ;
- dans la phase d'exploitation, en proposant des améliorations dans les façons de faire, toujours en s'appuyant sur des données factuelles.
La démarche ErgoMOST ajoute la prise en compte de la santé et des risques pour la santé dans la prise des décisions.
Chronoanalyse : mesurer l'observable des situations de travail existantes
La chonoanalyse est la démarche utilisée par tous les techniciens depuis la création des Services Méthodes. Elle permet d'obtenir rapidement des informations fiables sur la durée des activités, avec toutefois un handicap majeur : la mesure objective des temps avec le chonomètre est pondérée par le JA - jugement d'allure, notion purement subjective, et qui demande aux techniciens un étalonage tous les deux ans pour être sûr de rester dans les limites fixées par le BTE (Bureau des Temps Elémentaires).
Cette introduction de la subjectivité induit des difficultés dans l'interprétation des temps attribués :
- la non-transparence, et donc le doute permanent, dûe au décalage entre la mesure du terrain (le chronomètre) et les temps affichés, retravaillés au JA;
- la difficulté d'une approche participative dans l'élaboration des temps;
- les débats qui se portent plus sur le JA que sur le travail réellement fait par les personnes.

